Quelques citations sur Giotto
BOCCACE (1313-1375, écrivain italien), Le Décameron :
« Il possédait un génie si puissant, que la Nature, mère et créatrice de toutes choses, ne produit rien, sous les éternelles évolutions célestes, qu’il ne fût capable de reproduire avec le stylet, la plume ou le pinceau : reproduction si parfaite que, pour les yeux, ce n’était plus une copie, mais le modèle lui-même. Très souvent ses œuvres ont trompé le sens visuel, et l’on a pris pour la réalité ce qui est une peinture. »
« Oh vaine gloire de la puissance humaine (…) Cimabue croyait tenir le champ de la peinture, maintenant c’est à Giotto qu’appartient la clameur, et la gloire de l’autre en est obscurcie. »
GHIBERTI (1378-1455, sculpeur italien), Commentaires :
«Un enfant merveilleusement doué était né à Vespignano, non loin de Florence. Il était capable de dessiner une brebis d’après nature. Un jour, le peintre Cimabue, en route pour Bologne, passa par ce hameau. Il vit l’enfant assis par terre en train de dessiner une brebis sur une ardoise. Il fut rempli d’admiration en voyant un enfant d’un âge aussi tendre dessiner aussi bien. Cimabue reconnut que l’habilité de cet enfant était un don naturel et il lui demanda son nom. « Je m’appelle Giotto, mon père se nomme Bondone, il habite dans la première maison. ». Cimabue, homme de grand renom alla avec l’enfant voir le père de celui-ci, un homme très pauvre. Il lui demanda de lui confier l’enfant, ce que le père accepta. Cimabue emmena Giotto avec lui, c’est ainsi qu’il devint l’élève de Cimabue. »
VASARI (1511-1574, peintre, architecte et écrivain italien), Les Vies :
« On rapporte que Giotto, dans sa jeunesse, peignit un jour d’une manière si frappante une mouche sur le nez d’une figure commencée par Cimabue que ce maître, en se remettant à son travail, essaya plusieurs fois de la chasser avec la main avant de s’apercevoir de sa méprise. »