C’est à la fin du Moyen Age, avec la naissance d’un langage imagé, fondé sur le principes de l’imitation et de la rationalité visuelle, que prend source la culture artistique moderne, qui se développe par la suite à la Renaissance, avec les expérience de la perspective, jusqu’au « classicisme ». L’histoire de l’art européen commence inconsciemment au XIV siècle, et Giotto en est le premier protagoniste : il marque la fin de la tradition du Moyen Age, en récréent avec son œuvre, le rapport entre l’individu et l’univers.
Giotto élabore une peinture totalement moderne, caractérisée par une grande sensibilité des formes épiques d’une narration extrêmement cohérente, des accents vrais et profondément humains, il opère, sans rompre totalement avec le passé une « réforme linguistique » caractérisée surtout par la restitution de l’espace et l’idée de reproduction réaliste.
La diffusion de l’art de Giotto a été immédiate dans toute Italie. Toute une génération de peintres a été profondément influencé par l’œuvre du maître. Parmi les disciples de Giotto on peut citer Maso di Banco, concidéré comme l’un des « giottesques » les plus importants, il peint à fresque, vers 1341, les scènes de la vie de saint Sylvestre de la chapelle Bardi à l’église Santa Croce. A Sienne ce sont Simone Martini, dont les personnages ne sont plus sur un même plan au fond mais donne l'impression d'une perspective, et les frères Lorenzetti, avec leur enthousiasme non religieux de la vie et de l'histoire humaine. Il faut également citer Stefano Fiorentino et d’autre peintre mineurs, mais très actifs, comme Taddeo et Agnolo Gaddi, Bernardo Daddi, le Maître de la chapelle Madallena, le Maitre de la chapelle Santa Cecilia. Profondément marqués par les innovations de Giotto tous ces peintres ont été au source de la première « renaissance » où le recours à la perspective linéaire dévient systématique.